Itinéraire d’un travailleur sans histoire laissé sur le bord du chemin par son employeur
Je suis Patrick Chuzeville–henry, j’ai été ouvrier d’état pendant 30 ans, je suis à la retraite pour invalidité depuis le 6 novembre 2012. Je vais vous raconter mon histoire afin que chacun sache le calvaire que je vis quotidiennement par la faute de personnes incompétentes.
Le 12 janvier 2010 vers 7h40, en me rendant au travail, à l’école des pupilles de l’air de Montbonnot en Isère, j’ai été victime d’un accident du travail à la suite d’une faute inexcusable (article L 452-1 du Code de sécurité sociale) de mon employeur. En effet, j’ai fait une chute sur une plaque de verglas alors que le parking aurait du être salé et dégagé bien avant notre arrivée. J’ai été accompagné d’un collègue de travail qui est prêt à témoigner sur les circonstances de l’accident. J’ai donc été emmené à la clinique afin de passer
des radios, à la suite de ça, un médecin m’a prescrit un arrêt de travail d’un mois.
C’est totalement faux, en effet avant ma chute j’ai pu monter seul des étagères métalliques, porter de gros cartons assez lourds, des rouleaux de câble électrique, de gros bidons de peinture ainsi que du matériel de manutention. Mes pathologies se sont bien révélées à la suite de mon accident du travail.
Vu la situation j’ai rencontré un juriste lors d’une permanence gratuite dans une mairie, ce monsieur m’aide dans les démarches administratives et juridiques. Nous avons écrit au Président de la république, au Ministre de la défense et à l’Etat Major afin de leur faire connaître ma situation, nous sommes sans réponse à ce jour.
L’Armée m’a ensuite envoyé des courriers stipulant qu’il ne m’indemniserait plus, que je n’étais plus en arrêt maladie mais en congé sans salaire Nous avons alors constitué un dossier de mise en retraite pour invalidité, car c’était la seule solution pour que mes pathologies soient reconnues et que je sois indemnisé.
A la suite de cette demande, l’Armée m’a fait convoquer devant trois médecins contrôles, un psychiatre, un rhumatologue et spécialiste de la main.
Concernant ma dépression, j’ai obtenu un taux d’invalidité de 6%, pour mon dos le taux 20 % après l’opération alors que sans aucuns